Bleu lavande by Virginie Platel

Bleu lavande by Virginie Platel

Auteur:Virginie Platel [Platel, Virginie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance
ISBN: 9782390064046
Éditeur: Reines-Beaux
Publié: 2019-03-26T23:00:00+00:00


Chapitre 11

Camille s’éveilla aux aurores. Elle avait du mal à estimer l’heure qu’il était, mais elle préférait se lever tôt pour profiter de la journée avant que la chaleur ne s’installe.

Elle s’assit au bord du lit, son ample tee-shirt descendant presque jusqu’à mi-cuisses. En enfilant ses chaussettes et sa petite culotte, elle eut la désagréable sensation de constater que ses habits étaient encore humides. Il fallait dire que la lubie de les laver s’était emparée d’elle en pleine nuit. Elle avait en effet pris conscience que cela faisait quatre jours qu’elle était au village, et qu’elle portait toujours les mêmes sous-vêtements. Elle les avait frottés avec du savon, faute de mieux, et les avait étalés sur la chaise devant la fenêtre ouverte, avant d’aller se pelotonner dans son lit et de se rendormir.

Au niveau hygiène toujours, faute de shampoing, les racines de ses cheveux commençaient sérieusement à la gratter et ses poils s’en donnaient à cœur joie dans leur repousse. Camille s’en voulut de ne pas avoir subtilisé un rasoir jetable chez Matis la veille. Elle vivait vraiment ce qu’on appelle un retour à la nature, dans tous les sens du terme ! Elle s’efforçait toutefois de ne pas passer du statut de femme trop mignonne à femme de Cro-Magnon en un clin d’œil !

Comme à son habitude, elle attendit que le pub s’emplisse de clients désireux de prendre un café ou leur petit déjeuner, pour tenter de filer en douce vers la sortie. Mais cette fois, elle se heurta à un os en la personne de Ian McCarthy, qu’elle percuta à sa descente de l’escalier.

— Oh, tiens ! J’allais pile venir vous voir pour… Enfin vous savez !

— Je croyais avoir été bien clair là-dessus, la maison ne fait pas crédit ! répondit-il d’une voix de stentor.

— Mais il n’y a aucun problème, je vais m’acquitter de ce que je vous dois ! Par contre, j’ai oublié mon sac à main à l’étage… Bon, écoutez, je dois faire un saut quelque part et je reviens, d’accord ?

Elle ne lui laissa pas le choix et prit la tangente. Une fois dehors, elle descendit la route à petits pas pressés en direction de la maisonnette, avec la ferme intention de découvrir ce qu’elle dissimulait.

Mais à peine arrivée, elle réalisa hélas qu’elle n’était pas seule sur place, plusieurs habitants du village s’étant amassés devant le barrage de terre et de débris sur le bitume. À leur tête, Christophe Paolini, mains sur les hanches, désespérait de voir ce gros tas fondre.

— Il va leur falloir au moins deux jours pour déblayer tout ça ! émit une voix.

— Oui, à condition qu’ils s’y mettent tout de suite. Mais on n’entend rien. Ni pelleteuse ni camion. Il n’y a toujours personne de l’autre côté, répondit « La frontière ».

— J’ai appelé le maire dimanche, il m’a assuré qu’il ferait le nécessaire à la première heure ce matin. Mais bon, ça ne dépend pas que de lui…

Les gens se plaignirent de cette négligence, râlèrent et finirent par s’invectiver.



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